Le pape Léon XIV a appelé lundi à la libération des journalistes emprisonnés « pour avoir recherché et rapporté la vérité » et a mis en garde les reporters contre l’utilisation de leurs propos pour attiser la haine.
L’ancien pape Robert Francis Prevost, premier pape américain, s’exprimait lors d’une audience de présentation avec les médias après avoir été élu par les cardinaux lors d’un conclave secret jeudi.
« La paix commence avec chacun de nous, dans la façon dont nous regardons les autres, dont nous écoutons les autres et dont nous parlons des autres », a-t-il déclaré aux journalistes réunis dans la vaste salle d’audience Paul VI du Vatican.
En ce sens, notre façon de communiquer est fondamentale. Nous devons dire non à la guerre des mots et des images. Nous devons rejeter le paradigme de la guerre.
« Permettez-moi donc de réitérer aujourd’hui la solidarité de l’Église avec les journalistes emprisonnés pour avoir cherché et rapporté la vérité, tout en demandant leur libération.
« L’Église reconnaît dans ces témoins – je pense à ceux qui rendent compte de la guerre même au prix de leur vie – le courage de ceux qui défendent la dignité, la justice et le droit des personnes à être informées, car seules les personnes informées peuvent faire des choix libres.
« Les souffrances de ces journalistes emprisonnés interpellent la conscience des nations et de la communauté internationale, nous appelant tous à préserver le don précieux de la liberté d’expression et de la presse. »
Selon Reporters sans frontières, 550 journalistes ont été arrêtés en 2024, au 1er décembre.
Le pape Léon, qui était lui-même actif sur les réseaux sociaux avant de devenir pape, a également rappelé aux journalistes leurs responsabilités.
« Désarmons la communication de tout préjugé et de tout ressentiment, de tout fanatisme et même de toute haine ; libérons-la de toute agression », a-t-il déclaré.
« Nous n’avons pas besoin d’une communication forte et percutante, mais plutôt d’une communication capable d’écouter et de recueillir les voix des faibles qui n’ont pas de voix.
« Désarmons les mots et nous contribuerons à désarmer le monde. »
Il a ajouté que pour ceux qui sont en première ligne pour dénoncer les conflits, l’injustice et la pauvreté, « je vous demande de choisir consciemment et courageusement la voie de la communication en faveur de la paix ».
AFP